Unfilm de George P. Cosmatos avec Sylvester Stallone et Brigitte Nielsen. Synopsis : Depuis plusieurs mois, une mystĂ©rieuse sĂ©rie d'assassinats d'une sauvagerie sans prĂ©cĂ©dent est Therise of Cobra Busts & Statues GI Joe Retaliation Comics DC Universe Marvel action figures Busts & Statues Spawn Marvel Universe 3.75" Comic Packs Marvel Select Marvel Legends Alien & Predator Action figures PoupĂ©es 30 cm Busts & Statues Movies 300 Avatar Corpse bride Nightmare before christmas Wallace & Gromit Dents de la mer ( Jaws ) The Crow Autres Cliffhanger Gabe Walker, alpiniste chevronnĂ© est traumatisĂ© par la disparition tragique d'une jeune femme qui a dĂ©vissĂ© alors qu'il tentait de la sauver. Il dĂ©cide d'en finir avec la montagne qu'il juge maudite. Huit mois aprĂšs cet accident, Gabe revient saluer son amie Jessie Diegham. La jeune femme tente en vain de le convaincre qu'il CoplandFilm Complet Streaming Français Gratuit Bluray #1080px, #720px, #BrRip, #DvdRip. Sortie: 1997 DurĂ©e: 1h 44m Genre: Action, Crime, Drame Etoiles: Sylvester Stallone, Harvey Keitel, Ray Liotta, Robert De Niro, Peter Berg, Janeane Garofalo, Robert Patrick, Michael Rapaport Overview : A Garrison, citĂ©-dortoir pour les flics de New York, le shĂ©rif Heflin est un RobertCapa In Love and War 2003 Streaming Français ~ Robert Capa In Love and War 2003 Streaming Français Genre Documentaire, Soustitres Italien, allemand , roumain , français, anglais et turc Ne avez un compte Inscrivezvous dĂšs maintenant INSCRIVEZVOUS COMMENÇEZ À REGARDER Facile de sinscrire Films amp SĂ©ries TĂ©lĂ© Gratuits Continuez et Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd. LE HÉROS DE LA CLASSE OUVRIÈRE Hollywood se prend soudainement de passion pour un Ă©cervelĂ© suffisamment dĂ©gourdi pour Ă©crire un film avec des gros gants de boxe, des litres de larmes et de sueur, et surtout beaucoup de cƓur. Loi du talion oblige, ce succĂšs porte la marque de son douloureux passĂ©. Son porno ressort sous un autre titre pour capitaliser sur le pseudonyme de l’étoile montante L’Étalon italien. Le poulain ne se laisse pas dĂ©sarçonner et poursuit sa course folle sur les collines de Hollywood. A l’écran, il enchaĂźne les rĂŽles de loubard, de footballeur et triomphe grĂące Ă  un autre personnage devenu emblĂ©matique un vĂ©tĂ©ran du ViĂȘtnam rejetĂ© par son pays qui en a fait une redoutable machine Ă  tuer pour servir les intĂ©rĂȘts nationaux. Son fan le plus cĂ©lĂšbre s’appelle d’ailleurs Ronald Reagan, un prĂ©sident ricain fou furieux qui ne rĂȘve que de redorer le blason de l’AmĂ©rique de la mĂȘme façon qu’un certain boxeur de Philadelphie. Ce patronage du plus puissant chef d’état au monde s’avĂ©rera un cadeau empoisonnĂ© l’image de la star en sera Ă  jamais ternie. L’un loue le pouvoir de la victoire, de la richesse et de la cĂ©lĂ©britĂ©, l’autre la chance Ă  condition de la saisir au vol. L’humaniste des bas-fonds devient la cible de l’intelligentsia qui moque son phrasĂ© approximatif, son regard vitreux pour mieux dĂ©crĂ©dibiliser un artiste belliciste Ă  la solde de l’extrĂȘme-droit. La cible de ces attaques frauduleuses se barricade derriĂšre une montagne de muscles cultivĂ©s Ă  l’excĂšs et noie son talent dans des projets merdiques » pendant une dĂ©cennie. Sa maestria, il ne la retrouvera jamais tout-Ă -fait, ou alors ponctuellement dans quelques coups d’éclat isolĂ©s en flic sur le retour tabassĂ© par la vie, en mercenaire caricatural et en boxeur cancĂ©reux. Le succĂšs aura rĂ©ussi Ă  intoxiquer pour de bon le combattant devenu bourgeois Ă  cravate, plus prĂ©occupĂ© par ses voitures de luxe et la chaĂźne de restaurants dont il assure la promotion Ă  travers le monde que l’épaisseur de ses personnages Ă  l’écran. L’hypertrophie musculaire d’autrefois a laissĂ© des traces sur son corps devenu objet de fascination pour les uns, de moquerie pour les autres. En France, pendant qu’une marionnette Ă  son effigie entĂ©rine dans l’esprit des spectateurs son image de mercenaire capitaliste au rire gras et vulgaire, le ministre de la Culture le nomme au grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres dans un luxueux hĂŽtel particulier de Paris. Quelques kilomĂštres plus au sud, le musĂ©e d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice expose ses toiles alors que Venise cĂ©lĂšbre la carriĂšre du cinĂ©aste, de l’ombre Ă  la lumiĂšre. Au pays de l’Oncle Sam, on lui remet le Razzie Award du pire acteur du siĂšcle, en se pressant bien vite d’oublier qu’il mĂ©rite sa place auprĂšs d’Oson Welles et de Chaplin qui, comme lui, ont Ă©tĂ© nommĂ©s aux Oscars dans trois catĂ©gories meilleurs acteur, scĂ©nario original et film pour une mĂȘme Ɠuvre. Le vĂ©tĂ©ran ne dispose plus aujourd’hui d’un million d’heures » Ă  consacrer Ă  la riposte. Ces derniĂšres heures justement, il ne souhaite pas non plus les passer dans les hautes sphĂšres de l’État oĂč un rejeton de Reagan, Donald Trump, lui a proposĂ© de prendre la tĂȘte du Fond National pour les Arts. Notre homme n’est pas un animal politique servile comme tant de pisse-copies nous l’ont laissĂ© croire, sans doute par paresse ou par peur de le dĂ©shabiller. Car sous le costard dĂ©fraĂźchi du golden boy se cache un hĂ©ros de la classe ouvriĂšre. Son nom ? Stallone. Sylvester – dit Rocky » ou Rambo » – Stallone, bĂȘte noire des cinĂ©philes pontifiants et des intellectuels Ă©triquĂ©s. Ce sont pourtant des universitaires français qui rendent hommage cette annĂ©e Ă  leur idole de jeunesse dans trois ouvrages riches, complĂ©mentaires et essentiels Ă©ditĂ©s par un seul et mĂȘme homme, Jean-François Jeunet, frĂšre du non-moins cĂ©lĂšbre Jean-Pierre. Parce que nous pensons que rien n’est fini tant que la cloche n’a pas sonnĂ©, que seul Dieu a pitiĂ© et pas Rambo, et que si nous avons changĂ©, alors vous aussi, vous pouvez changer d’avis sur l’impayable Sly, nous nous sommes embarquĂ©s dans une promenade cinĂ©phile et amoureuse Ă  Philadelphie avec deux auteurs de la maison Jeunet », David Da Silva et Quentin Victory Leydier. Dieu merci, les Français existent ! » * STALLONE ET LES CLASSES POPULAIRES Boris Szames Quelle relation entretenez-vous avec l’Ɠuvre de Sylvester Stallone ? David Da Silva J’ai grandi avec ses films, comme les Rocky. Il fait partie des acteurs, comme Schwarzenegger ou Bruce Lee, dont j’avais le poster dans ma chambre. J’ai vĂ©cu en banlieue et il y avait une grande affection pour lui dans les catĂ©gories populaires. Quentin Victory Leydier Je pense que j’entretiens avec son Ɠuvre une relation intime, je crois que c’est assez clair dans mon livre. De toute façon, il peut difficilement y avoir autre chose que de l’intimitĂ© lorsque l’on parle d’art. Il y a des choses que l’on veut partager et d’autres que l’on prĂ©fĂšre garder pour soi parce qu’elles sont trop personnelles. Il y a des Ɠuvres qui nous bouleversent intimement et c’est souvent trĂšs dĂ©licat de faire comprendre aux autres les raisons de ce bouleversement. C’est pourtant ce que j’essaie de faire. Sylvester Stallone a cachetonnĂ© dans une poignĂ©e de films du Nouvel Hollywood, comme son acolyte Arnold Schwarzenegger – un vĂ©ritable » immigrĂ© au pays de l’Oncle Sam par rapport Ă  Sly. Ses premiĂšres oeuvres, en tant qu’acteur puis rĂ©alisateur, explorent Ă©galement bon nombre de thĂ©matiques qui taraudent le cinĂ©ma amĂ©ricain de l’époque. Et pourtant, on ne cite jamais Stallone aux cĂŽtĂ©s de Scorsese, Coppola, De Palma, etc. Pourquoi ? Quelle place occupe-t-il ou mĂ©riterait-il dans donc ce Nouvel Hollywood alors Ă  son apogĂ©e lorsque Rocky dame le pion Ă  Taxi Driver et Ă  Network aux Oscars ? DDS Stallone s’est progressivement enfermĂ© dans un crĂ©neau trĂšs limitĂ© et Il est devenu un acteur de film d’action alors qu’il avait une palette de jeu beaucoup plus large au dĂ©part. On l’a comparĂ© Ă  Al Pacino ou Marlon Brando Ă  ses dĂ©buts. D’ailleurs, il est trĂšs bon dans le film de Norman Jewison en 1978. A partir de 1985, il va ĂȘtre en compĂ©tition avec Arnold Schwarzenegger et enchaĂźner des films d’action. Pourtant, le premier Rocky possĂšde de nombreuses caractĂ©ristiques propres au Nouvel Hollywood ce que j’explique dans le livre et son personnage est un antihĂ©ros trĂšs seventies. QVL Je pense qu’il y a plusieurs choses. On pourrait parler de rendez-vous manquĂ© mais c’est une expression un peu Ă©culĂ©e. Je n’ai pas de rĂ©ponse au sens strict mais une hypothĂšse Stallone est devenu trop vite un mythe. Il devait ĂȘtre difficile de l’envisager dans des rĂŽles de type actors studio ». MalgrĂ© lui, il a créé une lĂ©gende et cela l’a peut-ĂȘtre empĂȘchĂ© d’entrer dans ce Nouvel Hollywood, que l’on pourrait d’ailleurs percevoir comme assez clanique quand on y rĂ©flĂ©chit. C’est un groupe un peu sĂ©lect de rĂ©alisateurs ayant appris dans les Ă©coles et d’acteurs sortant de la formation Stanislavski / Strasberg. AprĂšs, je ne veux pas procĂ©der Ă  un classement, ce n’est pas mon rĂŽle. Pour ce qui est des Oscars, je crois que Rocky avait quelque chose de doux, de plus enthousiasmant que les films virulents et acides de Scorsese et Lumet, cela peut expliquer son succĂšs lors d’une cĂ©rĂ©monie consensuelle qui n’est pas rĂ©putĂ©e pour son engagement politique ! Les premiĂšres Ɠuvres de Stallone assument l’hĂ©ritage du cinĂ©ma social et humaniste de Frank Capra, une influence d’ailleurs ouvertement revendiquĂ©e par Stallone en interview. Leur de cible, le public populaire », ne rĂ©pondra pourtant pas Ă  l’appel. Comment expliquez-vous cet Ă©chec ? DDS Son hĂ©ros le plus capresque est Rocky Balboa Capra lui-mĂȘme Ă©tait fan de la saga, sans doute ses films qui ont le plus de succĂšs dans sa filmographie. Les autres films capresques de Stallone Ă©taient peut-ĂȘtre moins commerciaux, notamment dans lequel son personnage collabore avec la Mafia. Le succĂšs gigantesque de Rocky a fait que le public l’a Ă©normĂ©ment associĂ© Ă  un seul personnage avant l’arrivĂ©e de Rambo. Au cours des annĂ©es 70, Stallone incarne tour-Ă -tour un gangster reconverti en pilote automobile La Course Ă  la mort de l’an 2000, un modeste boxeur Rocky, un manutentionnaire syndiquĂ© un escroc Ă  la petite semaine Paradise Alley, avant d’endosser dix ans plus tard le costume d’un flic newyorkais Ă  la poursuite d’un terroriste Nighthawk, d’un vĂ©tĂ©ran du ViĂȘtnam Ă  la musculature hypertrophiĂ©e Rambo et d’un justicier hyper violent caricatural Cobra. Comment passe-t-on donc du hĂ©ros de la classe ouvriĂšre au symbole de l’impĂ©rialisme amĂ©ricain ? DDS Le box-office car les films sociaux n’avaient plus vraiment la cĂŽte Ă  Hollywood dans les annĂ©es 80. Il a trouvĂ© un filon lucratif avec le film d’action et il s’est enfermĂ© dans le genre en transformant notamment son physique pour s’adaptĂ© aux exigences de l’époque. Cela a Ă©tĂ© payant car Rambo II et Rocky VI sont parmi ses plus gros succĂšs. Il est revenu Ă  des films plus sociaux avec Haute sĂ©curitĂ© par exemple mais cela a Ă©tĂ© un Ă©chec commercial mais j’aime beaucoup ce film ! QVL Je ne crois pas qu’il faille voir les choses de cette façon. Dire que Stallone passe d’un type de personnage politique Ă  un autre, c’est dĂ©jĂ  le classer et le faire taire. Il est acteur, il interprĂšte des personnages qui ne racontent pas tous la mĂȘme chose. C’est Ă©vident mais il faut visiblement le rappeler. En ce qui me concerne, je ne rĂ©sume pas Stallone aux personnages qu’il a interprĂ©tĂ©s. De la part des producteurs, il y a certainement eu ce qu’on pourrait appeler une rĂ©cupĂ©ration de ce que semblait reprĂ©senter Stallone mais rien ne dit qu’il correspondait forcĂ©ment aux rĂŽles jouĂ©s. Ça serait ici faire une erreur grossiĂšre que de confondre acteur et personnage. Stallone reste Ă  n’en pas douter un hĂ©ros de la classe ouvriĂšre. Mais est-il Ă©galement Ă  ce titre un hĂ©ros ordinaire » ? DDS Les deux sont liĂ©s, le prolo est un hĂ©ros ordinaire c’est tout le charme du personnage de Rocky dans les deux premiers films par exemple. Le hĂ©ros ordinaire et ouvrier qui trouve en lui une force extraordinaire pour se transcender face aux obstacles de la vie. QVL Cela dĂ©pend vraiment des films. Je crois que c’est son espoir et son souhait lorsqu’il fait un film. Mais il est forcĂ©ment difficile de comparer Rocky avec le chemin pris par les Rambo ou avec d’autres films d’action pure. Et en mĂȘme temps que veut dire un hĂ©ros ordinaire » ? Le hĂ©ros peut n’ĂȘtre que le personnage principal sans accomplir d’actes hĂ©roĂŻques. Et ordinaire », personne n’est vraiment ordinaire, c’est un terme presque aussi affreux que normal » ! Beaucoup de ses personnages ont quelque chose qui nous ressemble, cela, je peux le dire. On se reconnaĂźt souvent donc on pourrait dire qu’il fait figure de hĂ©ros ordinaire mais le plus souvent, c’est son destin qui ne l’est pas. Ted Kotcheff, rĂ©alisateur du premier Rambo, a rĂ©guliĂšrement rendu hommage au trĂšs bon sens populaire » de Stallone. Qu’entend-il par-lĂ  plus exactement selon vous ? DDS Il indique que Stallone sait instinctivement ce qui plaira au public. C’est ce qui lui a permis d’ĂȘtre une star parmi les plus populaires du monde dans les annĂ©es 80. QVL Pour faire simple, c’est un homme qui a une forme d’humilitĂ© profonde qui fait que l’identification se fait facilement ou si ce n’est l’identification Ă  son personnage, c’est en tout cas une affection assez facile Ă  avoir pour lui il doit y avoir des exceptions pour certains rĂŽles. Ce qui me touche chez Stallone c’est sa fragilitĂ©. Mais on pourrait aussi dire que c’est un homme de mĂ©tier il sait assez bien ce qu’il doit faire pour faire plaisir ou contenter le public, je pense qu’il est trĂšs Ă  l’écoute et qu’il se donne beaucoup de SYLVESTRE, LE TRANSFUGE DE CLASSE Stallone n’a cessĂ© dans sa vie et son Ɠuvre de manifester une certaine dĂ©fiance envers la bourgeoisie. S’agit-il selon vous, et au titre de hĂ©ros de la classe populaire, d’un rĂ©flexe de classe ? DDS Pas forcĂ©ment, Stallone a aussi grandi dans une famille bourgeoise, il ne faut pas l’oublier. Il est nĂ© dans la pauvretĂ© mais, ensuite, sa famille s’est enrichie et Stallone a mĂȘme fait des Ă©tudes en Suisse. Disons qu’il est fidĂšle Ă  une certaine idĂ©ologie populiste amĂ©ricaine on se mĂ©fie des hĂ©ritiers mais pas forcĂ©ment des self made men qui se sont construits seuls. Dans ses films, l’argent corrompt souvent moralement ou pervertit le fameux Ɠil du tigre si important dans sa philosophie. QVL Et pourtant, il en est clairement un. Stallone est une superpuissance financiĂšre, il est clairement du cĂŽtĂ© de la bourgeoisie par son statut et son monde de vie. Mais il y a en effet quelque chose du transfuge pas tout Ă  fait digĂ©rĂ©. C’est ce qui est magnifiquement montrĂ© dans Rocky. Oui, il y a un malaise avec l’argent car il corrompt Huysmans a Ă©crit des choses assez fortes Ă  ce sujet, c’est surtout ça la crainte centrale, la crainte que l’argent fasse oublier d’oĂč on vient, c’est en cela qu’on peut dire qu’il y a une mĂ©fiance envers la bourgeoisie. Je ne sais pas comment Stallone concilie son Ă©thique avec sa vie, et je dois dire que ça ne me regarde pas et ne m’intĂ©resse pas. J’essaie d’analyser son Ɠuvre, Rocky en particulier, pas sa vie. Impossible d’évoquer le Stallone des annĂ©es 80 sans aborder le concept de cinĂ©ma reaganien dont on accuse l’acteur d’en incarner l’archĂ©type. Vos livres dĂ©construisent au contraire le mythe pour dĂ©montrer une profonde mĂ©prise Ă  ce sujet. Comment et pourquoi cette Ă©tiquette a-t-elle collĂ© et continue-t-elle d’ailleurs de coller Ă  la peau de Stallone ? DDS La critique pensait que tout ce qui Ă©tait amĂ©ricain portait un discours pro-amĂ©ricain, alors que mĂȘme dans Rocky IV, qu’on prĂ©sente comme le film reaganien absolu, il y a une critique de l’AmĂ©rique de Reagan. Et, pendant longtemps, le grand public pensait surtout Ă  Rambo II et III ou Rocky IV quand on lui parle de Stallone. Des films dans lesquels il affrontait des adversaires soviĂ©tiques. QVL C’est du prĂȘt-Ă -penser insupportable. Nous ne sommes d’ailleurs pas toujours d’accord avec David Da Silva Ă  ce sujet dans ce qui est Ă©crit dans nos livres. La plupart des commentateurs utilisent cette Ă©tiquette sans aller chercher la source, c’est de la commoditĂ©, pas de la rĂ©flexion, j’en parle suffisamment dans mon livre pour ne pas trop m’étendre ici. Mais on sait que c’est bien plutĂŽt Reagan qui s’est servi de Stallone que l’inverse. Cela a dĂ» laisser des traces dans l’opinion et puis en ce qui concerne la France, Les Guignols de l’info ont une lourde responsabilitĂ©. Stallone a Ă©tĂ© choisi pour reprĂ©senter l’impĂ©rialisme amĂ©ricain, c’est de la caricature, c’est le but recherchĂ© mais peut-ĂȘtre que les spectateurs ont pris cela trop au sĂ©rieux et au bout d’un moment la caricature de M. Sylvestre a pris le pas sur la vĂ©ritĂ© de l’artiste. Pour en finir avec le sujet, Hollywood vous semble-t-il revenu pour de bon du cinĂ©ma reaganien ? En porte-t-il encore les stigmates ? DDS Oui, le cinĂ©ma trumpien, d’une certaine façon, aurait dĂ» prendre la suite du cinĂ©ma reaganien. ThĂ©matiquement, ils peuvent ĂȘtre trĂšs proches. Je travaille sur le sujet actuellement et on peut se rendre compte que le cinĂ©ma trumpien est assez faible Ă  Hollywood, Ă  part quelques films. J’expliquerai beaucoup plus en dĂ©tails dans mon analyse pourquoi il en est ainsi. QVL Personnellement, je laisse Hollywood se dĂ©brouiller avec ses affaires. Mais je crois que le cinĂ©ma hollywoodien tarde de façon gĂ©nĂ©rale Ă  s’adapter aux Ă©volutions du monde. Il fonctionne encore en grande partie sur le divertissement consensuel. Il reste Ă©dulcorĂ© pour froisser le moins de gens possible. A mon sens, le cinĂ©ma du hĂ©ros quasi invincible a encore de belles annĂ©es devant lui. Mais Ă  la limite, ce n’est pas tellement dĂ©rangeant. On sait le plus souvent Ă  quoi s’attendre. Je pense que plutĂŽt que de continuer Ă  s’interroger sempiternellement sur ce genre d’étiquette creuse, il serait bon de questionner un cinĂ©ma qui colporte une pensĂ©e rĂ©actionnaire, rĂ©trograde, moralisatrice, et ça Hollywood, mais pas seulement, le fait encore. Le danger, c’est que c’est souvent plus insidieux. Il suffit de voir comment les figures fĂ©minines peuvent rĂ©guliĂšrement ĂȘtre traitĂ©es dans des films ou des sĂ©ries, sur le sujet, il faut lire, par exemple, le livre passionnant de Maud Desmet, Confessions du BOURDIEU ET LE MÉPRIS DE CLASSE Comment expliquez-vous la dĂ©fiance des Ă©lites intellectuelles d’ailleurs toujours d’actualitĂ©, et particuliĂšrement françaises, Ă  l’égard de Stallone ? DDS A l’époque s’exerçait un fort anti-amĂ©ricanisme, on Ă©tait en pleine Guerre Froide, le reaganisme avait de mauvaises vues, deux empires s’affrontaient
 Et, progressivement, Stallone est devenu l’idole des prolos, donc du beauf » pour l’intellectuel parisien. Il Ă©tait donc de bon ton de se moquer de Stallone et, par extension, de son public. Le sketch Rambo II » d’Albert Dupontel, trĂšs populaire dans les annĂ©es 90, a aussi fait du mal ensuite Ă  Stallone et son public en France. QVL La condescendance. Il ne faut pas aller chercher plus loin. Le monde universitaire reste encore assez frileux sur pas mal de points les Ă©tudes de genres, par exemple. On sait que certains dĂ©partements sont cadenassĂ©s par des enseignants qui font rĂ©gner une quasi-terreur. On me confiait rĂ©cemment que certains chercheurs publiaient des textes sous pseudo pour ne pas risquer de voir un poste leur passer sous le nez. Il semblerait que l’UniversitĂ© française cherche Ă  se reconstruire en se repliant sur une forme de scolastique. Mais au-delĂ  de cela, il y a vraiment quelque chose qui me dĂ©range, c’est le mĂ©pris de classe. Le bon goĂ»t de certains serait une norme et tout ce qui n’y correspond pas pourrait passer Ă  la poubelle. Je ne veux pas paraĂźtre ronchon ou revanchard mais il suffit de voir comme il est difficile de publier des ouvrages comme ceux-lĂ  et je n’en remercierai jamais assez Jean-François Jeunet mais aussi de les diffuser. Il y a quantitĂ© de librairies qui repoussent mon livre avec dĂ©dain ! Excusez-moi de ne pas Ă©crire un milliĂšme livre sur Kubrick que j’adore par ailleurs ! Notre Ă©diteur le sait, certains libraires qui habituellement prennent ses livres ne veulent pas ceux sur Stallone ! Il y a le snobisme des ces gens et puis aussi, peut-ĂȘtre, une forme de chauvinisme avoir un livre sur Stallone dans sa bibliothĂšque est une honte car il ressemble Ă  l’antĂ©christ du cinĂ©ma pur mais consacrer une expo Ă  De FunĂšs Ă  la CinĂ©mathĂšque ne choque personne. Et je n’ai rien du tout contre cet acteur ! Il y a beaucoup de condescendance, c’est cela qui me choque. Des gens savent ce qui est bien et mal et ceux-lĂ , grĂące Ă  un pouvoir magique, n’ont mĂȘme pas besoin d’aller vĂ©rifier, ils ont forcĂ©ment raison. Face Ă  cela, je sais bien que je ne fais pas le poids du tout ! Vos livres respectifs soulignent Ă©galement la pertinence du concept de populisme, trop souvent malmenĂ© par les universitaires pour liquider la question Stallone ». Pourriez-vous en donner une dĂ©finition plus prĂ©cise dans le cadre de votre Ă©tude ? DDS J’étudie le populisme amĂ©ricain, qui est trĂšs spĂ©cifique. J’ai consacrĂ© ma thĂšse de doctorat au sujet, qui a ensuite Ă©tĂ© retravaillĂ©e pour ĂȘtre publiĂ©e pour le grand public. Selon l’idĂ©ologie populiste, le peuple a toujours reprĂ©sentĂ© les producteurs du pays opposĂ© aux non-producteurs abusant de leur puissance dans un milieu en changement rapide. » On pourrait dĂ©finir les producteurs » comme les fermiers, les artisans, les petits marchands ou encore les ouvriers. Ceux qui travaillent dur Ă  la sueur de leur front » face aux parasites qui trouvent leurs moyens d’existence sans travailler Ă  la sueur de leur front. » Le fermier jeffersonien et auteur, William Manning, a d’ailleurs rĂ©sumĂ© cela de maniĂšre trĂšs succincte au dix-huitiĂšme siĂšcle. Selon lui, la nouvelle nation amĂ©ricaine est divisĂ©e entre Ceux qui travaillent pour vivre et ceux qui vivent sans travail physique.» Cette vision sociale, oĂč la majoritĂ© est souvent dĂ©signĂ© d’un point de vue Ă©conomique classe moyenne et populaire et lutte contre une petite Ă©lite de privilĂ©giĂ©s. Toutefois, d’un point de vue sociĂ©tal, l’idĂ©ologie populiste est conservatrice, proche des valeurs chrĂ©tiennes. On a le sentiment aujourd’hui qu’il fallait faire dire Ă  cette Ɠuvre ce qu’on voulait qu’elle dise mais qu’on n’écoutait pas ce qu’elle avait rĂ©ellement Ă  nous dire. » peut-on lire dans votre ouvrage, Quentin. Sylvester Stallone n’incarnerait-il pas un bouc-Ă©missaire bien utile et nĂ©cessaire pour les Ă©lites intellectuelles ? Est-ce qu’au fond le vĂ©ritable ennemi invisible de Rocky, Rambo et Stallone ne serait pas tout simplement le mĂ©pris de classe ? DDS Oui, comme expliquĂ© prĂ©cĂ©demment, Stallone est aimĂ© des classes populaires, donc des beaufs » et des incultes » selon le mĂ©pris de classe habituel. La distinction bourdieusienne devait se faire par une dĂ©testation affichĂ©e du travail de cet acteur populaire. QVL C’est ce que je disais plus haut, en effet, il me semble clair qu’il y a un mĂ©pris de classe. Il y a trop de caricatures de certaines Ɠuvres qui empĂȘchent la rĂ©flexion ou l’interdisent mĂȘme. Je ne sais pas pour les autres pays mais il semblerait que la France reste encore assez puritaine. Il y a des objets d’étude qui ne paraissent pas sĂ©rieux. Les prĂ©jugĂ©s ont la vie dure. Pas mal de gens m’ont regardĂ© un peu de travers il y a quelques annĂ©es quand je disais vouloir travailler sur Rocky. Je suis tout Ă  fait pour la discussion. On a parfaitement le droit de dĂ©tester Stallone mais le plus souvent il n’y a pas de discussion ou d’arguments, il y a empilement de lieux communs sur le sujet. C’est cela que je trouve malheureux. Je le dis avec toute l’honnĂȘtetĂ© possible j’ai Ă©crit ce livre parce qu’il n’existait pas et cela m’a paru incomprĂ©hensible. J’espĂšre franchement lire prochainement des ouvrages sur ce sujet qui iront bien plus loin que ce que j’ai L’OMBRE À LA LUMIÈRE Est-il possible d’établir une typologie claire et nette du hĂ©ros stallonien ? DDS Le hĂ©ros stallonien est celui qui obtient une victoire morale dans l’échec. Stallone a mis en place cette notion dĂšs le premier Rocky oĂč le personnage estime que sa dĂ©faite face Ă  Apollo Creed est une victoire. Peu importe le rĂ©sultat, l’important est de rĂ©ussir l’objectif que l’on s’est fixĂ©. L’échec permet de se rĂ©vĂ©ler Ă  soi-mĂȘme. QVL Certainement. On retrouve beaucoup de choses dans de nombreux films la chute, le rachat, le pardon, la filiation
 Les personnages incarnĂ©s par Stallone doivent souvent se racheter pour une erreur ou ce qu’ils considĂšrent comme tel. Il y a trĂšs souvent une souffrance, des remords qu’il faut combattre. J’aime beaucoup cette persistance thĂ©matique. On pourrait dire que le hĂ©ros stallonien est celui qui doit se relever. Loin du hĂ©ros populaire que vous cĂ©lĂ©brez dans vos livres respectifs, Stallone se voit souvent accusĂ© de rĂ©visionnisme, voire de racisme en France comme aux États-Unis. Selon vous, a-t-il conscience de flirter dangereusement avec ces idĂ©ologies dans une approche grossiĂšre » de son Ɠuvre – on pense Ă  la reprĂ©sentation des Noirs dans Rocky, Ă  l’unilatĂ©ralisme qui sous-tend en apparence » la saga Rambo, etc. ? Cette lecture du mĂąle blanc menacĂ© dans sa virilitĂ© » contre l’homme noir castrateur » spĂ©cialement dans la saga Rocky vous semble-t-elle d’ailleurs pertinente ? Stallone a en effet poursuivi sa saga en faisant du fils d’Apollo Creed le personnage principal. Est-ce lĂ  une simple manƓuvre opportuniste de sa part, alors qu’Hollywood se met Ă  l’heure des Cultural Studies ? DDS C’est un dĂ©bat interminable car nous sommes dans l’exĂ©gĂšse et, finalement, on peut faire dire n’importe quoi Ă  un film selon des dĂ©tails. Selon moi, le grand public est beaucoup moins sensible Ă  un drapeau amĂ©ricain dans un coin du cadre qu’aux messages vĂ©hiculĂ©s par les personnages de Stallone se dĂ©passer, se prouver quelque chose Ă  soi-mĂȘme, mĂȘme si Ă  la fin on perd. De plus, la lecture raciste de Rocky ne tient pas vraiment la route avec Creed, rĂ©alisĂ© par l’Afro-AmĂ©ricain Ryan Coogler en hommage Ă  son pĂšre. Ils regardaient ensemble la saga car ils l’adoraient trĂšs Ă©trange pour un film qualifiĂ© de raciste ». Je pense qu’ils s’identifiaient seulement Ă  un individu pauvre peu importe sa couleur qui voulait se prouver Ă  lui-mĂȘme qu’il n’était pas un loser. QVL Je pense qu’il y a lĂ  aussi mĂ©prise. J’essaie de dĂ©montrer dans mon livre que cette question du racisme je ne parle pas de rĂ©visionnisme n’est pas trĂšs juste. Je n’y parviens peut-ĂȘtre pas ! Mais je crois que pour Rocky, ce n’est pas tenable. Pas quand on sait la place centrale qu’occupe Apollo. Je veux bien croire Ă  la rigueur Ă  une forme de manichĂ©isme pratique mais pas au racisme. C’est pareil dans Rambo, il y a des gentils et des trĂšs mĂ©chants. Mais ce n’est pas une question de race », d’ailleurs c’est amusant de voir lĂ  aussi comme on sĂ©lectionne on parle beaucoup moins de la critique adressĂ©e Ă  l’AmĂ©rique. Rambo est rejetĂ© par les siens dans le premier film et maltraitĂ© par les reprĂ©sentants de l’autoritĂ©. Rambo II dĂ©nonce les manipulations des politiciens ou des dirigeants de l’ombre. Plus les films avancent, moins il semble y avoir des relents de patriotisme, certes il va y avoir une boucherie jubilatoire dans John Rambo mais finalement, il n’avait pas tellement envie d’y aller. A la limite, il faut y voir notre addiction Ă  la vengeance, cela est rendu encore plus nettement dans le tout dernier Rambo qui n’a rien Ă  voir avec Rambo d’ailleurs ! On aime qu’un hĂ©ros fasse ce qui n’arrive pas dans la vraie vie. On aime que ce que l’on considĂšre comme le bien triomphe sur le mal. Mais lĂ  je ne vous apprends rien. Quel animal politique est donc Stallone, lui qui semble ĂȘtre dĂ©chirĂ© entre le progressisme social dans ses films et une certaine forme de conservatisme moral ? DDS C’est l’ambivalence du populisme amĂ©ricain, dont est proche idĂ©ologiquement Stallone et Clint Eastwood le libertarisme n’en est qu’une extension. QVL Je ne sais pas. J’aimerais que Stallone corresponde Ă  ce qu’il dit dans ses films, comme je voulais Ă©tant enfant que les couples de certains films soient aussi en couple dans la vie dans LoĂŻs et Clark en particulier ! mais lĂ  non plus, ça ne peut pas prendre le pas, en ce qui me concerne, sur l’Ɠuvre. Stallone est libre de penser ce qu’il veut et de voter pour qui il veut. Si j’apprends qu’il a votĂ© pour Trump, ça me dĂ©cevra et mĂȘme ça brisera sans doute un peu mon petit cƓur, mais je ne veux pas tomber dans le biographisme, ce qui m’intĂ©resse, dans ma dĂ©marche d’analyse, c’est ce que les films racontent. L’Ɠuvre de Stallone, et notamment la saga Rambo dont le personnage a des origines indiennes, recĂšle Ă  ce titre une richesse culturelle insoupçonnĂ©e. DDS Stallone est arrivĂ© Ă  une Ă©poque oĂč il incarnait Ă  l’écran une minoritĂ© les Italo-amĂ©ricains comme Al Pacino et Robert De Niro. Il fallait des acteurs pour reprĂ©senter cette minoritĂ© Ă  l’écran. Aujourd’hui, c’est plus flou avec la notion trĂšs large de Blancs non-hispaniques. Cela s’inscrit donc dans un contexte oĂč Stallone incarnait des minoritĂ©s Ă  l’époque Ă  l’écran un Italo-amĂ©ricain Rocky ou un Hongrois catholique QVL Je pense d’abord qu’il serait prĂ©fĂ©rable de parler d’origines amĂ©rindiennes et non indiennes. Par ailleurs, comme mon livre l’indique, je n’étudie pas Rambo pour autant il me semble que les films ne soulignent pas particuliĂšrement cette origine du personnage comme le fait en revanche le roman. Et puis, richesses culturelles » ? Oui, sans doute, Rambo voyage beaucoup ! Au terme d’une carriĂšre longue d’un demi-siĂšcle, Stallone ne semble pas avoir dĂ©veloppĂ© une conscience politique accrue – mĂȘme s’il a voulu attirer l’attention du grand public sur la junte birmane et les cartels mexicains dans les deux derniers opus de Rambo, sans compter un opus de la saga jamais rĂ©alisĂ© qu’il souhaitait consacrer Ă  l’écologie. Ses dĂ©clarations rĂ©centes laissent plutĂŽt deviner une sorte de coming out mystique ». Sly avoue en effet s’ĂȘtre perdu en chemin », parle rĂ©guliĂšrement de sacrifice » Ă  propos de Rocky et Rambo, sans compter devoir s’en remettre directement Ă  Dieu. DDS Stallone est catholique pratiquant et il a mĂȘme expliquĂ© que l’écriture du premier Rocky Ă©tait comme une inspiration divine. Cela n’est pas une rupture dans sa carriĂšre, ni sa vie personnelle. Rappelons que le premier Rocky dĂ©bute par un plan du Christ ou que le second est baignĂ© dans une ambiance trĂšs religieuse. Toutefois, avec l’ñge, sa foi a pris une place trĂšs importante dans sa vie, un peu comme son ami Mel Gibson d’ailleurs. QVL Pour ce qui est d’une faible conscience politique, cette analyse n’engage que vous. Je ne crois pas qu’il faille faire automatiquement des films politiques » pour ĂȘtre engagĂ©. Et puis surtout, je ne crois pas non plus que l’engagement politique doive forcĂ©ment recouvrir et Ă©touffer l’Ɠuvre. Par ailleurs, quel lien faites-vous entre conscience politique et croyance ? La foi a une place Ă©videmment importante chez nombre de ses personnages, Ă  commencer par Rocky. Il y a deux choses le rĂŽle culturel de la religion pour identifier un personnage et son appartenance et puis les thĂšmes religieux qui sont inscrits dans ce que fait le personnage, une rĂ©fĂ©rence sous-jacente pourrait-on dire. Mais pour moi qui ai travaillĂ© longtemps sur Huysmans, un coming out mystique, c’est une conversion et le dĂ©part dans une trappe ! Donc forcĂ©ment, Stallone n’en est pas lĂ , il me semble !DANS LE CERVEAU DE STALLONE On propose le plus souvent une lecture trĂšs autobiographique de la saga Rocky. Mais ne prend-elle pas plutĂŽt tout son sens en la confrontant Ă  l’autre grande saga de Stallone, Rambo ? DDS Oui Ă©videmment il y a un parallĂšle entre les deux personnages. Le Rocky Balboa et le John Rambo deux premiers films se ressemblent beaucoup un loser poussĂ© Ă  bout va se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre un adversaire beaucoup plus coriace que prĂ©vu. Idem pour Rambo II et Rocky IV dans lequel les deux personnages se ressemblent finalement. QVL Il y a probablement des ramifications mais je ne crois pas que cela soit majeur ni surtout un point de comparaison efficace, pour une raison simple, c’est que Stallone n’est pas l’auteur de Rambo. Cela dit, dans les annĂ©es 2000, la proximitĂ© entre le Rocky et le Rambo pouvait faire rĂ©flĂ©chir, lĂ , il y avait sans doute une ressemblance forte entre ces deux hĂ©ros on vient les chercher, ils livrent un dernier combat qui semble en quelque sorte les guĂ©rir
 Est-il possible de lire » Sylvester Stallone Ă  travers ses transformations physiques depuis le loubard des annĂ©es 70 au vĂ©tĂ©ran botoxĂ© sur le retour ? DDS Oui, il a clairement voulu reprĂ©senter Ă  l’écran la force mentale de ses personnages Ă  travers son corps. Par exemple, il s’est sculptĂ© un physique trĂšs impressionnant pour la saga Rocky. Plus l’adversaire du boxeur italo-amĂ©ricain Ă©tait difficile et plus le corps de Rocky Balboa Ă©tait musclĂ©. Les annĂ©es 80 Ă©taient aussi celle du culte du corps, du bodybuilding
 Les corps musclĂ©s de Stallone ou Schwarzenegger Ă©taient vraiment impressionnants Ă  l’époque. Il s’est adaptĂ© au marchĂ© de l’antihĂ©ros des seventies au baraquĂ© des annĂ©es 80
 QVL Probablement. MĂȘme si sa masse musculaire n’est pas toujours mise en avant, il y a vraisemblablement le souci pour lui d’ĂȘtre toujours Ă  la hauteur des attentes. Je pense que ce corps est lĂ  pour montrer qu’il peut encore relever des dĂ©fis et par consĂ©quent ses personnages aussi. Et tout cela sans sombrer dans le ridicule, Ă  mon avis. J’aimerais avoir sa forme Ă  son Ăąge ! Quelle place occupe aujourd’hui Sylvester Stallone dans l’AmĂ©rique de Donald Trump d’un point de vue social, politique et cinĂ©matographique ? DDS Une petite partie de grandes stars d’Hollywood ont choisi de soutenir Trump. Clint Eastwood ou Sylvester Stallone n’ont pas critiquĂ© le milliardaire durant la campagne prĂ©sidentielle. Cela n’est pas anodin car l’un et l’autre sont des comĂ©diens trĂšs apprĂ©ciĂ©s par l’AmĂ©rique du milieu » lĂ  oĂč se trouve la grande partie de l’électorat de Trump. L’AmĂ©ricain moyen s’est toujours beaucoup identiïŹĂ© aux valeurs prĂŽnĂ©es par ces deux acteurs emblĂ©matiques de l’esprit rĂ©publicain amĂ©ricain et du working class hero ». Clint Eastwood a avouĂ© qu’il allait voter Donald Trump avant de fustiger, comme le milliardaire dans ses discours, le politiquement correct. Stallone a mĂȘme tournĂ© un film trĂšs trumpien, mĂȘlant politiquement incorrect et problĂšme des trafiquants mexicains, avec Rambo 5. QVL CinĂ©matographiquement, il est un mythe, difficile donc de ne pas dire qu’il occupe une place d’autant qu’il ne parvient pas Ă  s’arrĂȘter, comme je l’explique dans mon ouvrage. Politiquement, j’ai le sentiment qu’il ne veut pas s’associer particuliĂšrement Ă  quoi que ce soit mais qu’il est encore une fois instrumentalisĂ©, cette fois par Trump avec son photomontage ridicule qui prouve encore s’il en Ă©tait besoin son manque profond de culture et sa mĂ©connaissance crasse de ce qu’est Rocky. Quels films mĂ©connus ou mĂ©sestimĂ©s de Stallone conseillerez-vous de redĂ©couvrir ? Quels projets de Stallone auriez-vous souhaitez voir aboutir et pourquoi ? DDS J’adore qui conte la baisse du syndicalisme aux États-Unis. Les ouvriers et travailleurs Ă©taient fortement reprĂ©sentĂ©s, le syndicat mettait Ă  mal le gouvernement, et maintenant il est quasiment inexistant face Ă  l’ultra-libĂ©ralisme. Ce qui est intĂ©ressant dans ce film, c’est son idĂ©ologie contraire Ă  celle de Reagan, pour qui il n’est pas possible d’intervenir dans la vie des gens et des entreprises. Ce que disent Stallone et Norman Jewison dans c’est que si l’État n’est pas prĂ©sent, les ouvriers sont Ă  la merci de la fĂ©rocitĂ© des patrons. D’ailleurs le dirigeant du film est inspirĂ© par Henry Ford, et le personnage de Stallone par Jimmy Hoffa, notamment via les liens avec la mafia avec qui les syndicats Ă©taient obligĂ©s de coopĂ©rer afin de pouvoir lutter contre les puissants. Sinon, son projet sur Edgar Allan Poe Ă©videmment ! Il a Ă©crit un scĂ©nario depuis longtemps et on en a entendu parler au dĂ©but des annĂ©es 2000 puisqu’il devait le faire avec Robert Downey Jr. dans le rĂŽle-titre. Finalement ça a Ă©chouĂ©. Il aurait aussi proposĂ© son scĂ©nario Ă  Kubrick dans les annĂ©es 80 parait-il ! C’est dommage parce que par exemple Mel Gibson, Ă  qui j’ai aussi consacrĂ© un ouvrage qui vient d’ĂȘtre traduit en Espagne voulait Ă  tout prix faire un film dans sa vie La Passion Du Christ, il l’a donc auto-produit. Il a mis son argent dedans et l’a fait. Si Stallone tenait vraiment Ă  ce film sur Poe il pourrait le faire. On continue d’espĂ©rer voir ce projet allĂ©chant un jour Ă  l’écran. QVL Probablement Copland, de Mangold, mĂȘme si j’ose espĂ©rer que ce n’est pas un film tout Ă  fait mĂ©connu. Ce n’est pas tant la prise de poids de Stallone qui est sidĂ©rante mais sa fragilitĂ©, sa tristesse profonde. Il y a une scĂšne oĂč je pleure Ă  chaque fois pourquoi ne t’es-tu pas mariĂ© ? » Parce que les meilleures Ă©taient dĂ©jĂ  prises
 », quelque chose comme ça. C’est tellement beau. J’aime bien aussi un film passĂ© inaperçu Compte Ă  rebours mortel ou D-Tox. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, plus Stallone est fragile, plus je l’aime. Pour reprendre les mots de Rambo, Stallone n’a-t-il pas choisi de survivre Ă  son Ă©poque en devenant Ă  son tour son Ă©poque dans une sĂ©rie films culturellement et historiquement trĂšs marquĂ©s » le culte du corps dans les annĂ©es 80, le phĂ©nomĂšne disco, la guerre en Afghanistan, etc. ? DDS Oui, ses films plutĂŽt intimistes ont Ă©tĂ© des Ă©checs au box-office. Il s’est donc adaptĂ© Ă  son Ă©poque pour survivre » au box-office. Il le dit lui-mĂȘme, quand on est nĂ© dans la pauvretĂ©, on a une peur profonde d’y retourner Ă  cause de l’échec professionnel. QVL Je ne suis pas certain qu’il s’agisse d’une question de survie car beaucoup de ses choix ont fait des flops. Je pense qu’en effet il a Ă©pousĂ© son Ă©poque, comme beaucoup d’artistes le font. MĂȘme s’il a parfois succombĂ© Ă  des effets de mode, il est restĂ© relativement en phase avec le dĂ©but, je crois. Le corps continue, mĂȘme aujourd’hui, d’occuper une place importante. Il joue des codes des films des annĂ©es 80 avec Expendables, il a fait un Rocky dans les annĂ©es 2000 qui, malgrĂ© l’évolution technique, se rapproche de celui de 1976. Le fait de poursuivre certains personnages comme il l’a fait montre que, d’une certaine façon, il survole son Ă©poque, il prend de tout, il n’est pas coincĂ© dans une pĂ©riode. Il est un tout. Au fond, le grand drame de Stallone, ne serait-il pas de n’avoir jamais eu la gueule de l’emploi, c’est-Ă -dire celle d’un homme de lettres, d’un peintre, d’un metteur en scĂšne, d’un artiste accompli, en somme ? DDS Oui, il a beaucoup souffert » de cela. Il a mĂȘme voulu changer de style dans Tango et Cash en arborant un look beaucoup plus intello avec des lunettes. Pourtant Sly est un homme trĂšs cultivĂ©, passionnĂ© de peinture 
 Je consacre d’ailleurs une partie Ă  son travail de peintre dans mon livre ! QVL Si, clairement. C’est ce qu’il dit dans Rocky tu n’as pas de cerveau, utilise tes muscles. Stallone avait un cerveau mais trop peu de monde a voulu y croire.* Propos recueillis par mail en octobre 2020. Sylvester Stallone, hĂ©ros de classe ouvriĂšre de David Da Silva et Retour Ă  Philadelphie de Quentin Victory Leydier sont disponibles aux Ă©ditions Lettmotif. Copyright illustration Tous droits rĂ©servĂ©s. E9lm Vues 1692 TĂ©lĂ©charger 313 Favoris 163 COBRA Sylvester Stallone Fond d'Ă©cran pour PC de bureauLa meilleure taille de fond d'Ă©cran pour vous est x. COBRA Sylvester Stallone Fonds d'Ă©cran HD pour PC de bureau Papier peint COBRA Sylvester Stallone de haute sur la meilleure taille pour tĂ©lĂ©charger le papier peint. La meilleure taille de fond d'Ă©cran pour vous est x. Creed L'hĂ©ritage de Rocky Balboa 13 January 2016 5K membres Votre hĂ©ritage est plus qu’un nom. Adonis Johnson n’a jamais connu son pĂšre, le cĂ©lĂšbre champion du monde poids lourd Apollo Creed, dĂ©cĂ©dĂ© avant sa naissance. MalgrĂ© tout, il a de toute Ă©vidence la boxe dans le sang et il se rend donc Ă  Philadelphie, lĂ  mĂȘme oĂč Apollo Creed a affrontĂ© un adversaire ambitieux, Rocky Balboa, lors d’un match mĂ©morable. Une fois sur place, Adonis parvient Ă  retrouver la trace de Rocky et lui demande de devenir son entraĂźneur. Tout en lui expliquant qu’il n’est plus dans la course depuis longtemps, Rocky dĂ©cĂšle chez Adonis la force et la dĂ©termination qui animaient Apollo, ce redoutable rival devenu son meilleur ami. Rocky finit par accepter d’entraĂźner le jeune boxeur, alors mĂȘme que l’ancien champion doit affronter un adversaire bien plus terrible que tous ceux qu’il a combattus sur le ring. GrĂące Ă  Rocky, Adonis ne tarde pas Ă  tenter de remporter le titre
 Mais sera‐t‐il Ă  mĂȘme d’acquĂ©rir l’énergie et le courage nĂ©cessaires pour tout vrai boxeur qui veut monter sur le ring? Sylvester Stallone est un acteur, rĂ©alisateur, scĂ©nariste et producteur de cinĂ©ma amĂ©ricain nĂ© le 6 juillet 1946 Ă  New York. Il est cĂ©lĂšbre grĂące Ă  ses rĂŽles dans les films Rocky et Rambo, qui restent encore Ă  ce jour des rĂ©fĂ©rences du cinĂ©ma d'action. Afficher plusListe de 76 filmscrĂ©ee il y a plus de 6 ans modifiĂ©e il y a plus d’un italien 1970The Party at Kitty and Stud's1 h 11 min. Sortie 10 fĂ©vrier 1970 États-Unis. ComĂ©die, Dramefilm de Morton Lewis avec Sylvester Stallone, Henrietta Holm, Jodi Van 1970No Place to Hide1 h 20 min. Sortie 22 dĂ©cembre 1970 États-Unis. Thrillerfilm de Robert Allen Schnitzer avec Sylvester Stallone, Tony Page, Rebecca GrimesLune de miel aux orties 1971Lovers and other strangers1 h 44 min. Sortie 24 fĂ©vrier 1971 France. ComĂ©diefilm de Cy Howard avec Bea Arthur, Bonnie Bedelia, Michael BrandonAnnotation RĂŽle non 19711 h 22 min. Sortie 3 mai 1972 France. ComĂ©diefilm de Woody Allen avec Woody Allen, Louise Lasser, Carlos 19711 h 49 min. Sortie 12 janvier 1972 France. Thrillerfilm de Alan J. Pakula avec Jane Fonda, Donald Sutherland, Charles 19751 h 37 min. Sortie 16 avril 1975 États-Unis. Biopic, Drame, Gangsterfilm de Steve Carver avec Ben Gazzara, Harry Guardino, Susan 19752 h 07 min. Sortie 17 septembre 1975 France. Romance, Drame, Historiquefilm de Richard Fleischer avec James Mason, Susan George, Perry ma jolie 1975Farewell, My Lovely1 h 35 min. Sortie 28 avril 1976 France. Policier, Thriller, Film noirfilm de Dick Richards avec Robert Mitchum, Charlotte Rampling, John 19761 h 33 min. Sortie 15 juin 1977 France. Action, ComĂ©die, Policierfilm de Paul Bartel avec David Carradine, Bill McKinney, Veronica HamelLeLapin DuNet a mis 6/ RĂŽle non 19761 h 59 min. Sortie 25 mars 1977 France. Drame, Sportfilm de John G. Avildsen avec Sylvester Stallone, Carl Weathers, Talia ShireLeLapin DuNet a mis 8/ [1/8][Acteur][ScĂ©nariste] IV 19851 h 31 min. Sortie 22 janvier 1986 France. Drame, Sportfilm de Sylvester Stallone avec Sylvester Stallone, Talia Shire, Dolph LundgrenLeLapin DuNet a mis 6/ [4/8][Acteur][ScĂ©nariste][RĂ©alisateur] II 20182 h 10 min. Sortie 9 janvier 2019 France. Drame, Sportfilm de Steven Caple Jr. avec Michael B. Jordan, Sylvester Stallone, Tessa ThompsonAnnotation [8/8][Acteur] 19782 h 25 min. Sortie 4 octobre 1978 France. Dramefilm de Norman Jewison avec Sylvester Stallone, Rod Steiger, Peter BoyleAnnotation [Acteur][ScĂ©nariste] 1982First Blood1 h 33 min. Sortie 2 mars 1983 France. Action, Thrillerfilm de Ted Kotcheff avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Brian DennehyLeLapin DuNet a mis 8/ [1/5][Acteur][ScĂ©nariste] III 19881 h 42 min. Sortie 26 octobre 1988 France. Action, Aventure, Thrillerfilm de Peter MacDonald avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Marc de JongeLeLapin DuNet a mis 6/ [3/5][Acteur][ScĂ©nariste] Rambo 2008Rambo1 h 32 min. Sortie 6 fĂ©vrier 2008 France. Action, Aventure, Thrillerfilm de Sylvester Stallone avec Sylvester Stallone, Julie Benz, Matthew MarsdenLeLapin DuNet a mis 6/ [4/5][Acteur][ScĂ©nariste][RĂ©alisateur] Etat nComme neuf Objet semblant avoir Ă©tĂ© retirĂ© de son film plastique rĂ©cemment. Aucune marque dusure apparente. Toutes les faces de lobjet sont impeccables et intactes. Consulter lanonce du vendeur pour avoir plus de dĂ©tails et voir la description des dĂ©fauts. Afficher la dĂ©finition de tous les Ă©tats- la page souvre dans une nouvelle fenĂȘtre ou uouvel onglet... En savoir plussur lĂ©tatnGenre nAction et AventurenDVD Cobra 1986n nLangues Français - Anglais - ItalienSous-titres Français - Anglais - NĂ©erlandais - Allemand - Italien - ...n nAprĂšs avoir fait en sorte dĂ©viter le pire lors dune prise dotages dans un supermarchĂ© un policier Ă  lallure et aux mĂ©thodes viriles le Lieutenant Marion Cobretti dit Cobra » rĂ©cupĂšre une enquĂȘte sur une sĂ©rie de Stallone VF Alain Dorval Marion Cobretti dit Cobra »nBrigitte Nielsen VF DorothĂ©e Jemma Ingrid KnudsenReni Santoni VF Mario Santini Sergent GonzalesnBrian Thompson VF Richard Da. Cobra - sylvester stallone dvd 1986

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